Le Marathon des mots

Pour faire aimer les mots aux lecteurs de demain

Il y a celles et ceux qui lisent, qui écrivent et pour qui la compagnie des textes est précieuse voire existentielle. Depuis plus de vingt ans, ils constituent l’extraordinaire public du plus grand festival européen de lecture à voix haute. Et puis, il y a tous les autres, les plus nombreux, pas si démunis que cela, mais qui disent : « j’ai pas les mots » tant tout cela leur parait irréel, inaccessible, trop beau pour être vrai. D’autres sont dans les collèges et les lycées, mais plus souvent sur leurs portables qu’en librairie ou en bibliothèque. Rien ne dit qu’ils en pousseront un jour les portes. Alors que la lecture connait une baisse notable en France, le Marathon des mots inscrit résolument son action à l’échelle d’un vaste territoire, Toulouse métropole, la Haute-Garonne, l’Occitanie, dans les mots de Régine Hatchondo, présidente du Centre national du Livre : « aller à la rencontre des lecteurs de demain, là où ils se trouvent ».
Adressant de manière originale des sujets d’actualité à l’attention du plus grand nombre, le Marathon des mots s’engage plus que jamais auprès des acteurs du livre pour donner aux jeunes générations le goût merveilleux de la lecture, voire de l’écriture. Cette année on parlera de tout, de littérature bien entendu, mais aussi de l’eau, l’eau qui manque, de l’Espagne si proche, de ceux qui écrivent et dessinent sous la menace aux quatre coins du monde, des femmes qui pensent et peut-être différemment, des familles qui se rappellent à la mémoire des autrices et auteurs du monde entier, et nous le ferons tous ensemble avec les porte-voix de ces mots et de ces slams, les grands interprètes de nos rêves.

Olivier Poivre d'Arvor
Fondateur et président du Marathon des mots